2002. Le Ministère de l'Enseignement Supérieur lance un appel d'offres pour promouvoir l'espace numérique de travail (ENT) au sein des universités françaises. Parmi les propositions en lice figure celle d'ESUP-Portail, consortium créé par cinq universités partenaires et soutenu par une dizaine d'établissements associés.
ESUP-Portail fait le choix du guichet unique de services gouverné globalement à l’échelle de l’établissement. La nécessité de donner une cohérence aux développements collaboratifs et de simplifier l’accès aux services pour les usagers est dans ses priorités. Place aussi aux technologies open source et à la mutualisation. Retenu par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, le consortium déploie sa plate-forme dans 80 universités ou écoles françaises. Il élargit son champ d’activités à des thématiques nouvelles et finit par se structurer en association en 2008. Financé par l’État, les adhérents et les collectivités territoriales, il n’a de cesse d’approfondir sa démarche d’accompagnement auprès des établissements. Autour de lui, une communauté voit le jour : celle des établissements français d’enseignement supérieur qui veulent –ensemble– faire évoluer leur offre numérique.
Authentification unique, open source et mutualisation
En pratique, ESUP-Portail s’affirme dès l’origine comme un précurseur en matière d’authentification unique. Dans son environnement, un seul code utilisateur suffit pour accéder aux différents services : c’était une innovation il y a dix ans. Mais ESUP-Portail se présente également en pionnier sur le terrain de l’open source. À sa création, on parle bien de logiciels libres, il s’en fait le promoteur, en misant sur le partage et la coopération : Les partenariats avec des établissements universitaires (GED et méthodologies de travail collaboratif), avec l’agence de mutualisation des universités (accès aux applications métiers) et une collaboration forte avec ESCO Portail (le socle technologique inspiré du sien équipe depuis cinq ans collèges et lycées en Région Centre, Languedoc-Roussillon et Aquitaine) sont autant de liens qui permettent d'enrichir la solution technique. De plus, le développement de ses relations avec les consortiums open source internationaux et avec la Fondation Apereo valent à la communauté française d’asseoir peu à peu sa crédibilité sur la scène académique extra hexagonale.